L’orthophoniste agit avec des gens de tous âges et dans différents milieux (école, centre de réadaptation, centre de services sociaux, CPE, etc.). C’est un professionnel des troubles de la communication qui prévient, qui évalue, qui identifie et qui intervient dans les domaines suivants de la communication par intervention directe et par la formation d’intervenants (parents, éducateurs, etc.) :

  • La communication non verbale, ce qui comprend :
    • Les précurseurs à la communication, p. ex. l’habileté à imiter et à avoir une attention conjointe avec autrui ;
    • La suppléance à la communication et les modes alternatifs de communication, p. ex. langue des signes, pictogrammes, tableaux de communication.
  • La compréhension et l’expression du langage dans son versant oral, ce qui comprend :
    • Le contenu (le sens lié au vocabulaire, à la structure des phrases, etc.);
    • La phonologie (l’organisation des sons de la langue);
    • La morphosyntaxe (les racines des mots, les terminaisons des mots, les marqueurs de relations (choix et positionnement) et l’organisation des mots ou des groupes de mots);
    • Le discours (l’organisation des idées principales et secondaires, l’utilisation des pronoms, la cohérence, la cohésion, etc.);
    • La pragmatique (comment sont compris et utilisés les messages verbaux et non verbaux, la manière d’interagir avec les autres, etc.).
  • La compréhension et l’expression du langage dans son versant écrit, ce qui comprend :
    • Les préalables à la lecture et à l’écriture (ex. la connaissance des lettres, l’association des sons de la langue avec les lettres, etc.);
    • La calligraphie (comment sont formées les lettres);
    • L’identification de mots par la voie d’assemblage (fusion des lettres) ou la voie d’adressage (reconnaissance automatique du mot en entier) et l’orthographe (écriture);
    • La compréhension et la production de texte.
  • La parole, ce qui comprend :
    • La voix (p. ex. nodules, dysphonie);
    • La prosodie (p. ex. variation de hauteur de la voix);
    • La fluidité (p. ex. bégaiement);
    • La résonance (p. ex. parler du nez).
  • La déglutition (capacité à avaler)

Le rôle de l’orthophoniste dans le milieu scolaire consiste à :

  • Agir de façon préventive sur les troubles du langage dans ses versants oral et écrit en procédant à des dépistages de groupe faits en classe dans les classes de prématernelle, maternelle et 1re année;
  • Procéder à l’évaluation des élèves qui ont été identifiés comme ayant des difficultés lors des différents dépistages ou par d’autres professionnels ou intervenants, et ce, dans tous les niveaux scolaires;
  • Outiller les enseignants et les différents intervenants
    • sur la manière d’aider de façon spécifique leurs élèves pour lesquels des difficultés ont été révélées lors de l’évaluation en orthophonie;
    • sur la manière d’offrir à l’ensemble de leurs élèves un développement optimal des habiletés de langage dans ses versants oral et écrit;
  • Procéder à un suivi régulier en orthophonie directement avec l’élève, si le contexte le permet, ou à un coaching des intervenants qui permettront d’atteindre des objectifs spécifiques selon les besoins de chacun des élèves;
  • Favoriser les échanges et la coopération entre les différents professionnels et intervenants (incluant les parents) qui travaillent auprès des élèves.
  • Stratégies de stimulation du langage : CLICNaitre et Grandir
  • Le simple fait de modifier la façon de poser des questions à nos enfants peut les aider de façon déterminante dans le développement de leur langage. Voici quelques questions à introduire au moment où votre enfant raconte sa journée : lire Naitre et Grandir et voir Clinique multithérapie Proaction.
  • Vous avez des questions sur le développement du langage ? Explorez le site de Premiers Mots! Vous y trouverez notamment des stratégies pour la stimulation du langage: imitez votre enfant, utilisez des gestes et jouez avec lui!
  • Un bel article sur les habiletés à développer chez les enfants du préscolaire pour prévenir les difficultés de lecture et d’écriture : Les compétences préscolaires les plus associées à la réussite en lecture et en écriture (Agathe Tupula, orthophoniste).
  • La conscience phonologique, cette habileté si importante pour la lecture et l’écriture : Lire Mythes et conseils en conscience phonologique de Pascal Lefebvre, première partie et deuxième partie.
  • Lire des livres à ses enfants dès un bas âge prévient les difficultés scolaires! Lire des livres en papier, des livres électroniques, puis les relire encore! Des livres électroniques sont accessibles sur le site de la bibliothèque d’Ottawa, le site Tumblebooks, ABRACADABRA et l’application Boukili.
  • Faire de la musique avec nos enfants, ça peut être aussi simple que de chanter avec eux. À vos comptines et chansons! Comptines et chansons pour enfants : un joli site, parmi beaucoup d’autres, pour en apprendre ou réapprendre quelques-unes. Bien que l’enfant puisse les visionner seul, gardez en tête qu’il n’y a rien de mieux que de les chanter, les rythmer et les mimer avec lui.
  • L’été, pas une raison pour arrêter! Profitez des sorties au parc et même les journées pluvieuses à la maison pour stimuler le langage. Explorez un nouveau vocabulaire et parlez de vos expériences de la journée. Amusez-vous avec les activités estivales pour stimuler le langage de Bri-Bri et cie!
  • La rentrée et les dictées! Saviez-vous que faire des liens entre l’orthographe d’un mot et son sens aide les enfants à apprendre l’orthographe? Voici une liste de 200 mots que vous pouvez utiliser (p. ex. pour distinguer des homophones) ou dont vous pouvez vous inspirer : l’orthographe illustrée!
  • Privilégier un apprentissage sans erreur de l’orthographe lexicale, car plus un enfant est exposé à l’erreur, plus il risque de la reproduire. Voici un exemple d’apprentissage sans erreur : lors de la correction d’un travail écrit, l’enseignant remet à l’enfant une copie où les mots où il s’est trompé sont mis en évidence, mais ne contiennent pas d’erreur. Pour une dictée, cela peut se faire en photocopiant le corrigé ou en effaçant et en réécrivant sans erreur les mots. Pour un texte, il faut utiliser un liquide correcteur. Au lieu de corriger l’erreur, le travail de l’enfant est alors d’identifier les facteurs qui déterminent comment le mot s’écrit (p. ex. verbe : identifier le sujet et le pronom correspondant et le temps de verbe). Cela évite une exposition de plus à l’erreur et permet à l’enfant de mémoriser la bonne orthographe. Bref, il faut éviter que l’enfant voie l’erreur tout en lui permettant de savoir quels mots ou règles il doit apprendre. Pour de l’information : voir L’apprentissage sans erreur.
  • Dans la classe de madame Jessie, découvrez des jeux de mathématiques et de français que vous pouvez faire avec votre enfant de 1re année!
  • L’année scolaire, la routine des devoirs. Vous sentez que certaines difficultés se pointent chez votre enfant? Vous pouvez sans doute lui offrir LE coup de pouce ciblé dont il a besoin. Voici un lien qui vous offrira des idées simples et pratiques qui pourront vous aider à le soutenir dans ses productions écrite : Des stratégies pour travailler l’écriture à la maison de Bri-Bri et cie.